Chiens muselés: Robert Cramer bâillonne la Ville

Publié le par steve

Bisbille - L’Exécutif cantonal refuse la surenchère de la Ville sur le nombre de lieux où les chiens seront muselés.

 

éric budry et laurence bézaguet
Publié le 27 septembre 2006

 

Trop, c'est trop! Le Conseil d'Etat ne prendra ainsi pas en compte la troisième liste que lui a transmise lundi la Ville de Genève. Chaque mouture inclut en effet davantage d'espaces publics interdits aux chiens sans muselière que la précédente. Du coup, l'Exécutif cantonal a décidé hier de s'en tenir à la deuxième liste des parcs, celle qu'a publiée la Tribune le 21 septembre.

 

«Excessive et disproportionnée», a tonné hier Robert ­Cramer pour qualifier la ­dernière proposition du Conseil administratif. Un magistrat visiblement excédé par les remous que suscite l'application du règlement transitoire qui entrera en vigueur le 2 octobre.

Le Conseil d'Etat a, il est vrai, de bonnes raisons de se demander à quoi joue la Ville. C'est la troisième fois, en moins d'une semaine, que le Conseil administratif change de cap à propos des endroits où les chiens devront porter la muselière. Les autorités municipales ont, dans un premier temps, établi une liste de onze parcs… avant d'étendre cette directive à l'ensemble de ses espaces verts.

Troisième changement, lundi: le Conseil administratif décide d'y ajouter les promenades, les squares, les quais et la plaine de Plainpalais.

La Ville suivra «les ordres»

«Comme nous sommes bonne pâte, commente – un brin ironique – Robert Cramer, nous avions accepté que la Ville se ravise au dernier moment le 20 septembre. Mais pas cette fois!» Pourquoi ce refus? «Parce que cette dernière liste signifierait qu'il faudrait museler les chiens presque partout sur la voie publique, explique le conseiller d'Etat. Elle ne respecte pas le sens des proportions.»

Et d'affirmer que l'objectif du Conseil d'Etat est simplement de garantir des endroits où les enfants et les promeneurs sont en sécurité. «Il faut aussi qu'il existe des espaces où les chiens puissent se promener sans muselière, précise-t-il. Sauf pour les chiens dangereux qui devront la porter partout.»

La Ville, elle, a répété hier, par l'entremise de son maire André Hediger, qu'elle souhaitait que le port de la muselière ne s'applique qu'aux chiens dangereux. Le gouvernement en a décidé autrement et le Conseil administratif continue de penser qu'il est ainsi «complètement absurde d'exclure de la liste des lieux aussi fréquentés par les chiens et leurs propriétaires que les promenades le long du Rhône, comme le sentier des Saules, mais aussi la plaine de Plainpalais ou le Bois de la Bâtie!» Or, conclut André Hediger: «Le gouvernement nous donne à présent des ordres et nous nous y conformerons. Mais bonjour le petchi programmé!»

 

La SPA s’apprête à recourir

 

Pas même entré en vigueur… et déjà menacé! La Société protectrice des animaux (SPA) va, en effet, recourir contre le règlement du Conseil d'Etat dès qu'il sera publié – normalement vendredi – dans la Feuille d'Avis Officielle. Atterrée par «la décision irréfléchie d'imposer la muselière à tous les chiens», la présidente de la SPA Frédérique Flournoy nous a expliqué hier que ce texte «violait plusieurs principes juridiques fondamentaux, comme le manque de base légale, mais aussi la proportionnalité et l'interdiction de l'arbitraire.» Il viole enfin «la loi et l'ordonnance sur la protection des animaux».
(lb)

http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/geneve_et_region/chiens__27_09_.html

 

Publié dans Infos dans le monde

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C
Ou ha la....je suis contente que tous ces problemes n'existent pas au Japon........<br /> ca va Steve ? Bisous a toi et carresses aux petits !!!<br /> Flo.
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