Le chien le plus obéissant est un molosse

Ce n'est pas la race qui compte. Tout est une question d'éducation. Caroline, propriétaire de «Janis», un jeune bullmastiff de 1 an et demi, en a marre que les molosses soient mal perçus par la population: «Il y a beaucoup d'a priori, alors que ce sont des chiens extraordinaires. C'est une race comme une autre.»

Comme une autre, vraiment? «Ce sont les maîtres qu'il faut éduquer, s'énerve Caroline. J'ai possédé d'autres chiens, qui demandaient tout autant de rigueur. Et les résultats que le maître obtient avec une bonne éducation sont les mêmes.» La preuve? «Janis» vient de gagner le championnat suisse de l'Union canine suisse d'obéissance, catégorie juniors. «Elle a obtenu 199,75 points sur 200. Elle concourait avec 30 chiens, toutes races confondues.»

Un choix de race qui interpelle
Pourtant, le choix d'une telle race interpelle. Les exemples d'accidents dramatiques impliquant ce type de chien ne manquent pas... «J'aime ces chiens, c'est comme ça. Mais il est vrai qu'il y a des endroits où je ne vais pas avec «Janis». Quand je vais chercher mon fils à l'école par exemple. Je sais que je m'exposerais à des regards ou des remarques.»

Educatrice canine, Claudine Jourdan va même jusqu'à dire que d'autres races, à la réputation sans tache, sont coupables de beaucoup plus de morsures que les molosses. «Mais on en parle moins», regrette-t-elle. Mais ces morsures-là ont rarement des conséquences aussi dramatiques que celles provoquées par des molosses. 

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